L’inscription de Cheick Tidjane Thiam sur la liste électorale de 2025 en Côte d’Ivoire est désormais officielle. Le président du PDCI-RDA, qui ambitionne de briguer la magistrature suprême, se retrouve au cœur d’un débat autour de l’article 48 de la Constitution.
Le président du PDCI-RDA, successeur d’Henri Konan Bédié, avait déjà été inscrit lors des élections municipales de 2023.
Cette annonce intervient dans un contexte de vives discussions autour de l’article 48 de la Constitution ivoirienne.
Une critique de l’article 48 de la Constitution
L’inscription de son nom sur la liste électorale marque donc une étape décisive dans sa candidature à l’élection présidentielle de 2025.
Reste à voir comment ses idées et sa vision seront perçues par les électeurs ivoiriens dans les mois à venir.
Tidjane Thiam s’est montré très critique à l’égard de l’article 48 du code la nationalité en Côte d’Ivoire.
Il estime que cette disposition pourrait être utilisée à des fins arbitraires.
Selon le président du PDCI, la gouvernance publique doit reposer sur des règles claires, une gestion rigoureuse et une culture de la méritocratie.
« Dans ma vie, je refuse de pénaliser ceux qui font bien au profit de ceux qui font mal. On ne se solidarise pas avec celui qui a tort. Ça, c’est de la fausse compassion », a-t-il déclaré, en fin de semaine dernière à l’occasion d’une rencontre avec le personnel politique de son parti.
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Ses propos ont suscité des réactions, notamment celle d’Amadou Coulibaly, le porte-parole du gouvernement.
Lors d’un meeting à Yopougon, ce dernier a rappelé que l’article 48 ne date pas d’hier et qu’il avait été adopté sous Félix Houphouët-Boigny, dont Tidjane Thiam se revendique pourtant l’héritier politique.
Les enjeux politiques
Amadou Coulibaly a aussi rappelé le rôle du PDCI dans l’exclusion politique d’Alassane Ouattara dans les années 90, époque à laquelle Tidjane Thiam faisait partie du gouvernement de Henri Konan Bédié.
Il a exhorté ce dernier à reconnaître les avancées apportées par la Constitution de 2016 sous la présidence d’Alassane Ouattara, qui a notamment levé les restrictions sur l’éligibilité, y compris celles liées à la double nationalité et à la résidence.
Une méthode de gestion rigoureuse
Dans cette course à la présidence, Tidjane Thiam met en avant sa vision d’une gouvernance stricte et efficace.
Il prône une gestion basée sur la rigueur et la responsabilisation des acteurs publics.
« La gouvernance publique ne peut s’affranchir de règles strictes. La rigueur que j’ai appliquée tout au long de ma carrière sera mise au service de la gestion des affaires publiques », a-t-il affirmé.
Eugène Tristan SAHI